mercredi 8 octobre 2008

Galeries Lafayette
















Dans un premier temps, j'ai eu envie de savoir comment les Grands magasins étaient nés. Pour l'idée, pour l'ambiance, je crois que le roman de Zola "Au bonheur des Dames" peut l'illustrer, mais soyons plus spécifique.

Fin de la Révolution industrielle, début de l'époque moderne

Théophile Bader et son cousin Alphonse Kahn louent en 1893 (il y a plusieurs dates, c'est un peu ennuyeux, mais bon) un emplacement à l'angle des rues de la Chuassée d'Antin et Lafayette. Ils y ouvrent un magasin de nouveautés, rubans, dentelles, etc ; ce n'est probablement pas un hasard si ce magasin se trouve à côté de la Gare Saint Lazare (ouverte en 1837, mais dès les années 1867, l'une des plus importante de Paris), qui draîne pas mal de gens à Paris, même si les transports ne sont pas si développés qu'aujourd'hui.
Les méthodes des deux fondateurs sont nouvelles : on peut toucher les tissus, essayer et comparer, l'assortiment est varié, les prix sont affichés. Du coup ils s'agrandissent.
Le nom s'explique par le fait que les magasins sont organisés enallées, qui forment des "Galeries".

Développement du magasin

La société anonyme des galeries Lafayette est crée en 1899 ; les galeries fabriquent certains vêtments(ou tous). Cela durera jusque dans les années 60. En 1909, Ernest Wertheimer et Emile Orosdi, futurs fondateurs de "Chanel" accordent un prêt de 800000 francs aux Galeries Lafayette pour l'achat d'un immeuble voisin. Les familles Kahn, Bader et Wertheimer se connaissent bien, ils sont tous alsaciens, de villages proches, et juifs de surcroît, ce qui fait qu'ils appartiennent à la même communauté depuis leur enfance en province.
En 1912 Alphonse Kahn cède ses parts à son cousin Théophile Bader dont les deux filles épousent l'une Raoul Meyer et l'autre Max Heilbronn. Et c'est là que l'on va retrouver, si je puis dire, l'histoire, car Maw Heilbronn, administrateur des Galeries Lafayette, fut aussi un résistant durant le Deuxième Guerre Mondiale, déporté comme résistant à Buchenwald, de retour en 1945. Raoul Meyer, réfugié en zone sud, prendra part à la libération de Paris en 1944.

Après la guerre

Evidemment, juste après la guerre, c'est la crise. COmment relancer l'activité?
En 1948, un aviateur, André Labarthe, décolle de Londres et se pose sur le toit des galeries.
En 1950, Edith Piaf sonne un concert dans le magasin.
Entre 1952 et 1956, des escalators sont installés.
En 1953, les Galeries lancent des expos sur différents thèmes.
En 1958, sont lancés les 3 J : des articles de bonnes qualités sont vendus très bon marché, pendant trois jours.
Dès les années 1960, les galeries aident les jeunes talents et leur réservent une petite place dans le magasin : Sonia Rykiel, Daniel Hechter, Pierre Cardin y font leurs débuts.


J'aime ça, quand on plonge dans le pasé pour éclairer le présent. Cela dit, pour moi, les Galeries sont banales, mais j'ai tort ans doute. Il semble qu'elles soient aussi visitées que la tour Eiffel.




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